Energie : Octroi des marchés de gré à gré et surfacturation, la Guinée dans l’assiette des dinosaures

Article : Energie : Octroi des marchés de gré à gré et surfacturation, la Guinée dans l’assiette des dinosaures
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6 octobre 2017

Energie : Octroi des marchés de gré à gré et surfacturation, la Guinée dans l’assiette des dinosaures

Les secteurs de l’administration guinéenne restent encore émailler par la corruption. De passation en passation, les marchés publics virgulent dans des couloirs pour arriver à des cibles suivant des relations et le copinage. Tout cela avec des services parfois incompétents et sans dossiers d’archivages des travaux. Le secteur énergétique reste parmi les plus touchés du pays.

Le vrai cancer qui  de nos jours touche l’administration Condé est sans doute la tenue de la gestion publique par certains tacites du parti au pouvoir mais aussi par des dinosaures qui ont connu tous les régimes qui se sont succédés depuis l’accession de la Guinée à l’indépendance. Cela prouve à suffisance les carences de l’Etat à moderniser l’administration et booster les compétences pour faire face aux réalités modernes dont entre autre ; la promotion des techniques de l’information et de la communication qui sont un vecteur de développement en ce monde du 21ème siècle. Tout ce qui intéresse pour eux, c’est de s’enrichir sur le dos du contribuable guinéen en passant par tous les moyens. Ne dit-on pas que « tous les moyens sont possible pour atteindre l’objectif » ?

La duperie de certaines personnes, les recours aux procédures de gré à gré et parfois le suicide dans lequel l’Etat s’est lui-même engagé ne fait pas honneur pour une nation qui se voie dans le bon chemin vers le rendez-vous des pays développés.

Le problème énergétique donne encore du chemin à parcourir car, 92% des marchés ont été suspendus. Une mission d’audite avait été mise en place à un moment donné pour un système de payement qui n’a aucune base légale. L’Etat s’est engagé dans des marchés pour préfinancer les bénéficiaires.

Chose qui ne figurait pas dans les procédures. Il se passe aussi que l’Etat mette en place des garanties bancaires en faveur des bénéficiaires de ces marchés. Et c’est généralement sur la demande du ministère de l’économie et des finances qui saisi le gouverneur de la banque centrale qui à son tour ouvre dans une banque privée de la place, un compte de garantie soit à l’intérieur ou à l’extérieur du pays pour confirmer la première demande du mode de payement de la lettre de garantie qui est pourtant différent du mode de payement irrévocable et confirmé qui s’étend sur 5 ans. Or ce mode de garantie s’étend sur 1 an.

On a pas de délai de respect de tous ces délais d’exécutions. Beaucoup d’autres exécutions ont été relevées mais les plus graves, c’est la surfacturation des prix. Dans un échantillon de marché, il ya lieu de citer en guise d’illustration, les 100 MW de la centrale thermique de Tombo qui a été pris par la société brésilienne Asperbras, dont certains avaient parlé de son introduction par le fils du président de la République, Mohamed Alpha Condé et qui avait été démenti par le ministre de l’énergie d’à l’époque en l’occurrence Papa Koly Kourouma.

Une société qui devait en réalité mener des études géophysiques, livrer des équipements de travail avec un délai de 6 mois, se reconvertit finalement en société de fourniture électrique.

On lui a octroyé un marché de « 122 millions de dollars américains dont plus de 100 millions US » ont déjà été payés. Après 2 ans et demi de travaux vains, l’Etat résilie finalement le contrat consensuel et laisse la société s’en aller sans aucun dédommagement ni de poursuite judiciaire. Par la suite, l’Etat engage plus de « 500 millions de dollars US » pour parer les défaillances des travaux de la société.

Un autre marché concerne la location des groupes Agreco, qui a été passé par l’Etat pour palier à la défaillance d’Asperbras, pour régler le système de déficit dans la capitale tout en dépensant 30 autres millions US à cette nouvelle société.

K énergie, a également été introduite pour trouver une solution à cause de la non fiabilité de la société brésilienne qui à son tour va coûter à l’Etat sur une période de 2 ans, « 60 millions de dollars US. »

Toujours à cause du manque de défaillance de la société brésilienne, c’est une autre société mauritanienne qui signe un autre contrat et qui prend en charge les équipements d’Asperbras qui avaient été mis en fonction. Cette nouvelle entreprise va mettre la centrale en activité et va désormais revendre à la Guinée de courant électrique pendant les 5 ans à venir sur un montant de « 100 millions US » et cela à partir des équipements qui appartiennent au pays et qui ont été réglés par Asperbras.

Le contrat de Tombo 3 qui avait été offert par l’homme d’affaire et leader politique Ibrahima Abé Sylla, une centrale de 44 MW qui devait être rénovée, et dont une étude de rénovation avait été faite et qu’une requête avait été transmise par la banque africaine de développement pour un montant de 15 millions de dollars US. Tous ceci a été mis à côté, on a donc décidé de mettre les travaux à une autre entreprise non pas pour « 15 millions US, mais pour 42 millions US ».

Pour le contrat de fourniture de lampadaires, au lieu de « 100 millions US, c’est plutôt 104 millions US ». Et, au lieu de service après vente, c’est tout à fait le contraire.

Ce qui est surtout surprenant, c’est le fait que l’Etat même a commandité sous la demande du fond monétaire international, un audite des fonds entre 2013-2014 et début 2015, réalisé par un cabinet malien dénommé ICP et qui a été recruté par l’Etat. D’après ce que prouve le rapport du cabinet, on ne trouve aucun document quant à l’octroi des marchés, ni des contrats, ni les payements encore moins les factures. Alors la première observation faite était de dire qu’il n’ya pas de documentations et tous les projets qui avaient été soumis n’ont pas pu être audités.

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