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#8MarsDay: hommage aux femmes d’en bas

Elles sont entrepreneures, journalistes, commerçantes, responsables d’entreprises etc. Elles continuent à rêver en vue d’influencer. Et le 8 mars de chaque année est dédié comme étant une fête pour ces milliards de femmes au monde. Mais ma pensée est tournée vers celles qui sont souvent ignorées.

Certains hommes s’impliquent par leurs manières pour eprouver de la sympathie à leurs épouses et filles. C’est normal. Mais quand à moi, je pense particulièrement à celles dont les voix restent inaudibles.

En cette journée spéciale, toutes mes pensées positives vont d’abord à l’endroit de ma mère. Celle qui est ma raison de vivre. Car sans raison, il n’y a point de vie.

Citadin, j’ai connu une enfance singulière. J’en suis fier. Je ne saurais exprimer toute ma gratitude à cette mère qui a tant souffert pour me prouver son amour.

Rattachée ainsi à des valeurs, elle m’a donné des leçons de vie. Le sens et l’engouement de vivre en société et surtout l’intérêt du partage. « Tous les hommes naissent libres et égaux en droit et en devoir » nous apprend-on, mais tout le monde n’a pas eu la chance de jouir de tout, selon la dictature de la société.

Ayant eu cette fortune du savoir vivre, j’ai décidé ces dernières années d’aller contribuer au développement communautaire à la base. Rencontrer des citoyens dont les opinions ne portent quasiment pas sur les décisions de l’action publique.

Voire des mères de familles qui se lèvent à la première heure du coquelicot. Celles qui ne dorment presque pas. Elles se nomment en réalité les « Gardiennes du temple ». Les familles étant défavorisées et victimes d’une certaine élite au sommet de l’État, ces meres-là, acceptent d’endosser tout au profit de leurs époux et enfants.

Elles parcours tous les jours des dizaines de kilomètres pour aller à la recherche de l’eau potable. Elles sont les garants de la marmite. C’est-à-dire, après le champ dans la journée, ce sont elles qui pillent du riz ou du fonio, cherchent des fagots de bois qui les servent à la cuisine. La sauce est aussi assurée par ces braves mères pour nourrir des dizaines de bouches.

Elles sont souvent pris pour des citoyennes reléguées au second plan. Or, ce sont elles les adorables gens. Vivre dans des coins reculés n’est pas chose aisée. Mais les vrais patriotes s’y trouvent en réalité.

Pas besoin de démagogie pour mener à bien leur vie au quotidien, malgré la précarité de vie (manque de centres de soins médicaux à la base, d’école, d’électricité… Elles n’ont aucune envie de monter de faux projets pour acclamer un chef à cause du fric. Pire, elles ne sont fréquentées par les politiques que pour des fins électorales.

Oui à Michelle Obama, Kamala Haris, Marine Le Pen, etc. Mais il faut particulièrement rendre cet vibrant hommage à ces citoyennes exceptionnelles à la bravoure d’hommes responsables! Joyeuses fête du 8 mars là-bas, dans les chapiteaux d’en bas à la force du baobab.


Je vaccine mon enfant contre la polio pour lui éviter le pire

Souvent négligée par les parents, la poliomyélite reste une maladie très dangereuse et bien contagieuse. Elle est à l’image de certaines épidémies, provoquée par un virus appelé poliovirus, qui affecte facilement le système nerveux et qui crée souvent de la paralysie chez l’enfant. En Guinée, c’est le programme élargi de vaccination (PEV), qui à travers ses partenaires, s’active pour lutter contre la pandémie.

Depuis des décennies, les autorités sanitaires du monde entier accélèrent leur bataille de cheval pour éradiquer l’épidémie de la poliomyélite. Elles exhortent à cet effet à une collaboration de vaccination entre services de santé et parents. Ceci, dans le but d’atteindre l’objectif visé.

Il n’y a pas plus beau pour un parent que de voire son enfant grandir en bonne santé. C’est sans doute le rêve de tous. Mais à observer l’évolution des chiffres dû aux décès ou autre en république de Guinée, il y a sans doute à s’alarmer. Seulement 17 % des ménages conservent les carnets de santé (EPC 2016), nous renseigne un récent rapport que nous avons reçu concernant le programme élargi de vaccination.

Quelques raisons avancées par les observateurs prouvent à suffisance que la réfraction des parents en matière de vaccination, reste à revaloriser par le ministère de la santé et ses partenaires.

Car beaucoup d’enfants n’ont reçu aucune dose de vaccin depuis leur naissance. Et cela continue à augmenter le risque de flambé chaque année.

A rappeler également le comportement de quelques agents sur le terrain, notamment qui rançonnent de l’argent. Le manque d’information et même de communication dans les campagnes en général, reste aussi un défi.

33,8 % des enfants qui ont commencé le calendrier vaccinal Basil carmel gérin (BCG), vaccin administré aux enfants dès la naissance contre la tuberculose, ne l’ont pas terminé avant leur premier anniversaire du vaccin anti rougeleux (VAR), selon toujours le même rapport, malgré la gratuité.

Ce qui fait que la Guinée figure toujours parmi ces trois pays de l’Afrique de l’Ouest qui n’ont pas encore éradiqué le tétanos par exemple, toujours selon le document de la coordination nationale du programme élargi de vaccination.


Conakry: la centralisation de l’administration, facteur d’embouteillages sur les routes

Dans la capitale guinéenne, Conakry, un automobiliste peut passer indéfiniment des heures dans les bouchons. Une situation qui s’explique en partie par la concentration des sièges des entreprises et de l’administration dans le centre-ville.

Kaloum est l’une des cinq communes qui composent la capitale guinéenne. Située en plein cœur de Conakry, est ce presqu’île comme l’appelle t-on, qui regorge quasiment toutes les entreprises de l’administration. Banques, entreprises privées, ambassades, ministères… tout est concentré à cet endroit. Et cela devient, malgré l’état piteux des routes, une véritable source d’embouteillage.

C’est sans doute devenu une coutume pour les habitants de Conakry de patienter de longs moments dans les fils d’embouteillages pour enfin rallier leurs boulots. Pour M. Camara, membre de la société civile rencontré à son siège, l’État manque de « politiques de décentralisation de l’administration » . Selon lui, « le problème de voiries cause aussi d’énormes difficultés ».

Malgré l’urbanisation de la ville, les citoyens continuent de prendre le mouvement à « sens unique », c’est-à-dire, la même direction pour rejoindre leurs lieux de services. Et l’espace est très restreint. Cela reste un énorme souci pour les travailleurs.

« Pour arriver à Kaloum, je fais parfois plus de deux heures dans ce calvaire. L’état de la route laisse à désirer mais je n’ai pas le choix », se lamente lors de mon micro-trottoir un chauffeur rencontré à la minière, dans la commune de Dixinn derrière son volant, entrain de guetter dans un long fil.

A cela, s’ajoute le manque de morale et de civisme de certains conducteurs. «Le peu de chauffeurs qui ont le courage d’aller en ville, à Kaloum, coupent les tronçons dans le but de gagner plus de revenus. C’est vraiment un calvaire », témoigne un fonctionnaire d’État, également rencontré sur le terrain.

Il ne faut pas non plus ignorer le comportement néfaste de certains policiers (routière) qui circulent dans les rues de la ville sur motos, souvent en prenant le mouvement à sens interdit pour coincer et racketter les chauffeurs.

En 2019, le gouvernement avait procédé au déguerpissement du centre directionnel de Koloma, dans la commune de Ratoma, en haute banlieue de Conakry. Ceci dans le but selon lui, de décentraliser « l’administration publique ». Mais le projet peine encore à voir le jour.